Expérimentation années 1980

L’association a conduit les premiers essais de cépages blancs adaptés à la production de vins blancs IGP de qualité dès le début des années 1980 et n’a jamais cessé, depuis, d’expérimenter de nouveaux cépages blancs originaux avec le concours des vignerons et leur ressenti commercial. Le but était d’inscrire ces cépages dans la liste départementale des cépages autorisés (obligation de par l’État avec vérification des performances).

Les premiers essais ont concerné les cépages Viognier B, Mauzac B, Chardonnay B, Muscadelle B, Sauvignon B et Sémillon B. Une autorisation avait été demandée pour le Viognier B qui ne faisait pas partie, à l’époque, des cépages autorisés dans le vignoble.

L’objectif était de déterminer le meilleur terroir pour le meilleur cépage. Ces premiers essais ont consisté à comparer les potentialités viticoles et oenologiques de ces 6 cépages sur 2 terroirs différents : un terroir de plateau calcaire et un terroir de sols alluviaux sur 3ème terrasse du Lot dans la vallée. Les vignes ont été installées sur des parcellaires appartenant à des vignerons qui en bénéficient pleinement aujourd’hui.

Les observations ont concerné le développement général de chaque cépage sur les différents terroirs et les sensibilités aux maladies cryptogamiques (mildiou, oïdium, botrytis). Des contrôle de maturité ont été réalisés afin de déterminer la date optimale des vendanges. Les premières vinifications ont eu lieu en 1993. Chaque cépage issu de chaque terroir a été récolté et vinifié séparément pendant 6 années (micro-vinifications). Les rendements précis de chaque récolte ont été calculés. Les dégustations des vins ont été faites sur cépages purs mais également sur des assemblages de plusieurs cépages.

Les cépages Chardonnay B et Sauvignon B ont toujours été les plus appréciées, quelque que soit le millésime et le terroir. Il en est de même pour le Viognier B, avec une légère préférence pour les vins issus des sols alluviaux sur 3ème terrasse du Lot. La date de récolte du Viognier B sur les terroirs de plateau calcaire semble être un point essentiel pour la qualité des vins. De plus, le Viognier a toujours été préféré lorsque ses rendements n´excédent pas 25hl/ha. Pour les autres cépages, le principal souci était leur sensibilité aux maladies cryptogamiques, en particulier le botrytis.

Pour le Viognier B, cette étude a conduit la Chambre d’Agriculture du Lot a déposer un dossier auprès de l´Onivins de l’époque (FranceAgriMer aujourd’hui) afin que ce cépage soit désormais autorisé à la culture dans le département du Lot (et par extension, autorisé aussi dans le Gers).

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